Pour l’architecture aussi, Mai 68 est un moment de bascule
À l’occasion d’une exposition parisienne à la Cité de l’architecture et du patrimoine cet été, retour sur les nouvelles manières d’enseigner l’architecture et de penser la ville, après le séisme Mai 68, en compagnie de deux des commissaires de l’exposition, Éléonore Marantz et Jean-Louis Violeau.
« C’est« C’est comme si les architectes avaient sauté à l’élastique, mais sans élastique. » Avec cette formule efficace, le sociologue Jean-Louis Violeau, dans les premiers moments de la discussion organisée dans les locaux de Mediapart, tente de décrire la rupture que représentent Mai 68 et les années 1960 au sens large pour l'architecture en France. Après l'éclatement des Beaux-Arts de Paris, l'architecture s'enseigne différemment, les manières de penser la ville évoluent, d'autres préoccupations s'invitent, à commencer par l'environnement.