En salle depuis mercredi 12 septembre, Première année est le troisième film consécutif de Thomas Lilti sur la médecine. Deux étudiants affrontent l’épreuve fatidique du numerus clausus. Charge contre le formatage ou au contraire éloge trop bien calibré de la réussite scolaire ? Tentative de diagnostic.
HippocrateHippocrate en 2014, Médecin de campagne en 2016, Première année en 2018 : c’est la troisième fois en quatre ans que Thomas Lilti, fils de médecin et lui-même toujours médecin généraliste entre deux tournages, consacre un film à la médecine. La troisième fois aussi qu’il développe un scénario où deux personnages incarnent deux conceptions bien distinctes du métier. Seul Médecin de campagne est venu compliquer – un peu – la donne. Seul également il a ébauché un début de romance, au lieu de se cantonner aux problèmes de la vocation, des rapports entre praticiens et patients, etc. Difficile d’imaginer art moins romantique ni moins lyrique que le liltien. On tient là un cinéaste si schématique que, je l’espère, le lecteur pardonnera à cet article de l’être à son tour.