Culture et idéesChronique

«Detroit»: Kathryn Bigelow en terrain miné

Sorti cet été aux États-Unis, le film de Kathryn Bigelow consacré aux émeutes de 1967 à Detroit a fait polémique. Brûlot brutal ou réflexion sur la représentation de la violence ? Analyse.

Emmanuel Burdeau

Bande-annonce de « Detroit » © Mars Films

Detroit, en salles depuis mercredi 11 octobre, est découpé en trois parties. Kathryn Bigelow filme dans la première les émeutes noires de 1967 à Detroit comme un événement autonome, s’attardant à peine sur l’un ou l’autre de leurs acteurs. Dans la deuxième, la cinéaste américaine reconstitue le drame singulier qui se noua, pendant la nuit du 25 au 26 juillet, dans le Motel Algiers : trois hommes noirs périrent alors sous les coups puis les balles de policiers blancs. La troisième et dernière partie est, elle, consacrée au procès qui s’ensuivit, d’où les coupables ressortirent à peu près indemnes.

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