François Hartog: «La confusion est un signe qu’on vit un moment de bascule»
Alors que la Ve République est exsangue, le bipartisme en miettes et l’extrême droite installée dans le paysage, sommes-nous en train de vivre un moment historique ? À quoi pourrions-nous alors reconnaître une telle bascule ?
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Le recours à l’Histoire n’est pas une innovation de cette campagne présidentielle, mais le sentiment domine d’avoir affaire à une élection inédite, par sa configuration comme par ses conséquences. L’épuisement de la Ve République, la désagrégation du bipartisme, mais surtout la possibilité de voir l’extrême droite accéder à la plus haute fonction du pays donnent l’impression d’un moment de bascule. Est-ce exact ? Est-on en mesure de le savoir ? Tentative d’éclaircissement avec François Hartog, l’un des historiens à avoir poussé le plus loin la réflexion sur le temps, tel que nous le percevons et tel qu’il s’impose à nous.
Mardi 2 août, une majorité d’électeurs de l’État américain du Midwest a rejeté un amendement à la Constitution locale qui aurait permis la restriction, voire l’interdiction, du droit à l’avortement. Il s’agissait du premier test électoral depuis la révocation de l’arrêt « Roe v. Wade » en juin.
À la suite d’une révolte des emprunteurs, le pouvoir a dû réagir pour stabiliser la situation, mais le vrai problème reste son incapacité à construire un nouveau modèle économique.
Le 20 juillet, des milliers de colons israéliens se sont donné rendez-vous aux quatre coins de la Cisjordanie pour y créer dix nouveaux avant-postes en une soirée, espérant influencer la politique du gouvernement. Au grand dam des Palestiniens, qui voient de plus en plus de terres confisquées, et la violence des colons s’intensifier.
Les vagues de chaleur océanique s’intensifient, comme l’alerte la climatologue du Giec Valérie Masson-Delmotte. Elles causent le blanchissement et la dégradation des récifs coralliens, la mortalité de masse d’oiseaux marins, mais aussi des risques pour la santé humaine à cause de la prolifération d’algues toxiques.
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