Livres

Imre Kertész livre son catafalque littéraire

Né en 1929 à Budapest, déporté en 1944 à Auschwitz puis à Buchenwald le prix Nobel de littérature Imre Kertész, au seuil du tombeau, salue en grinçant une Europe qu'il juge fourbue. Des adieux aussi fascinants qu'irritants à ce monde que l'écrivain enterre, comme pour le châtier d'avoir l'inconvenance de lui survivre...

Antoine Perraud

Les tremblements douloureux d’Imre Kertész, huit mois après son prix Nobel de littérature... C’était au printemps 2003, à Berlin, avec Martina Wachendorff, son éditrice en France – chez Actes Sud. Elle devait servir d’interprète. Mais elle fut d’emblée submergée de sanglots face à l’écrivain qu’elle voyait, pour la première fois, ainsi marqué par la maladie de Parkinson. « Les symptômes de la danse de Saint-Guy accompagneront peut-être ma mort : ce sera drôle, mais plus pour moi », notait Kertész, au même moment, dans ses carnets.

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