Culture et idées Reportage

Quand les chercheurs décortiquent leur évaluation

Dans la logique des grèves actives à l'université et autres cours «hors les murs», l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) propose un cycle intitulé «Changeons le programme!». En débat, mercredi 25 mars: l'Agence d'évaluation de l'enseignement supérieur et de la recherche (AERES). Ou comment la question de l'évaluation concentre le malaise d'un monde fragilisé.

Clémence Holleville

«L'expression qui revient, c'est "ça s'est plutôt bien passé". Mais c'est ça qui est frappant: le niveau d'inquiétude généré par ces évaluations, à quel point ces instances nous fragilisent, nous donnent l'impression d'être toujours en faute!» A l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), le débat sur l'Agence d'évaluation de l'enseignement supérieur et de la recherche (AERES) bat son plein. L'intervention de Liora Israël, maître de conférences en sociologie, sent le vécu. Et pour cause: l'EHESS, elle, sort tout juste de sa propre évaluation. Ou disons que le plus gros est passé: un tiers des laboratoires doit encore recevoir la visite de ces comités composés de personnels de l'AERES, mais aussi d'autres chercheurs, nommés pour l'occasion.

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