Culture et idées Chronique

« The Immigrant » de James Gray : portrait d'un cinéaste de l'obscur

Sortie en salle de The Immigrant, cinquième long métrage du cinéaste américain James Gray, avec Marion Cotillard, Joaquin Phoenix et Jeremy Renner. Cette belle histoire d'une immigrée polonaise arrivant à New York en 1921 est l'occasion de reparcourir l'œuvre d'un cinéaste singulier, complexe, passionné par l'ombre et les ambigus parcours moraux.

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The Immigrant est le cinquième film de James Gray. L'histoire ressemble assez à celle des films précédents. Le milieu ne varie pas : celui de l’immigration d’Europe de l’Est dont le cinéaste est issu ­– son grand-père arriva de Russie aux États-Unis en 1923 –, et dont il narre ici la genèse, pour la première fois. Quelqu'un rentre ou veut rentrer à la maison, retrouver ou trouver enfin un foyer : la jeune Polonaise jouée superbement par Marion Cotillard, débarquant pleine d’espoir à Ellis Island par un jour froid de 1921, succède ainsi au grand frère tueur de Little Odessa (1994) risquant un retour à New York après des années d'exil ; au Leo de The Yards (2000) retrouvant les siens à sa sortie de prison ; au voyou de La nuit nous appartient (2007) reprenant place dans le giron familial, au terme de bien des chicanes ; et même au héros « bipolaire » de Two Lovers (2008) de retour chez papa-maman après une hospitalisation vraisemblablement consécutive à une tentative de suicide.

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