C’est un film tourné dans l’urgence, après les attentats de novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. C’est aussi l’une des expériences de cinéma les plus singulières de l’année, sans paroles ni témoignage, découverte en compétition cet été au festival de Marseille, le FID, et qui sera visible du 6 au 18 septembre au centre Pompidou à Paris. Dans Also known as Jihadi [« également reconnu comme djihadiste »], Éric Baudelaire filme les lieux qu’a traversés, depuis son enfance, un habitant de Vitry-sur-Seine parti combattre, en 2012, à Alep, aux côtés du front Al-Nosra, avant de se faire arrêter en Espagne et d’être incarcéré. Le film s'appuie aussi sur des documents tirés du dossier judiciaire de cette filière du Val-de-Marne : retranscriptions d'écoutes téléphoniques, extraits d'interrogatoires, etc.
Eric Baudelaire: «Face au terrorisme, je regarde les structures et le contexte»
Après les attentats de 2015, Manuel Valls avait lancé : « Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser. » Visible à partir du 5 septembre à Paris, un film d’Éric Baudelaire s’applique à démonter la sortie de l’ancien premier ministre. Also Known as Jihadi revient sur le parcours d’un Francilien parti combattre en Syrie.
28 août 2017 à 12h31