Archives, cruelles archives ! L’INA (Institut national de l’audiovisuel), sur son site, ne propose aucun document concernant Gisèle Halimi antérieur à 1972. L’avocate, décédée mardi 28 juillet 2020, au lendemain de son 93e anniversaire, n’aurait donc pas eu d’existence cathodique jusqu’à ses 45 ans. Au temps jadis, l’Église avait fixé à 40 ans « l’âge canonique », c’est-à-dire le minimum d’années qu’il fallait à une femme pour qu’elle occupât un emploi de bonne de curé. La Ve République aura fait mieux : dans sa pratique patriarcale et autoritaire, elle aura établi l’âge télévisuel à 45 ans pour une activiste des droits humains bafoués.
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