Gisèle Halimi (1927-2020), nonobstant ses tiédeurs lors du premier septennat de François Mitterrand, restera comme une combattante étincelante de la cause des femmes et des sujets coloniaux. Retour avec archives vidéo sur un engagement décidément sublime.
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ArchivesArchives, cruelles archives ! L’INA (Institut national de l’audiovisuel), sur son site, ne propose aucun document concernant Gisèle Halimi antérieur à 1972. L’avocate, décédée mardi 28 juillet 2020, au lendemain de son 93e anniversaire, n’aurait donc pas eu d’existence cathodique jusqu’à ses 45 ans. Au temps jadis, l’Église avait fixé à 40 ans « l’âge canonique », c’est-à-dire le minimum d’années qu’il fallait à une femme pour qu’elle occupât un emploi de bonne de curé. La Ve République aura fait mieux : dans sa pratique patriarcale et autoritaire, elle aura établi l’âge télévisuel à 45 ans pour une activiste des droits humains bafoués.