Les archéologues ont jeté l'éponge, à la mi-décembre: impossible de retrouver, dans les environs de Grenade, le corps de Federico Garcia Lorca, fusillé aux premières heures de la guerre civile d'Espagne, en 1936. Les historiens et spécialistes du sujet étaient pourtant formels sur les lieux du drame... Retour sur l'éternelle «disparition» du poète andalou et sur les débats mémoriels qu'il continue de provoquer.
PasPas même une douille. Les archéologues qui ratissaient depuis fin septembre 300 m2 de terrain, à quelques kilomètres de Grenade, dans le sud de l'Espagne, ont déclaré forfait, le 18 décembre 2009: les restes de Federico Garcia Lorca n'y sont pas. Pas un os, pas un vêtement, pas une douille. La fouille des six fosses préalablement identifiées par radar géophysique n'a rien donné. «Il n'est pas question de creuser des trous dans tout Grenade», a prévenu le commissaire à la mémoire historique d'Andalousie, Juan Gallo, manière abrupte de faire comprendre que les autorités n'iront pas plus loin (cliquer ici pour lire le rapport des archéologues du site).