Comment Georges Brassens (1921-1981) se tissa, de chanson en chanson, un cocon tutélaire et fécond un passé recomposé, un Moyen Âge perfectionné. De là, il faisait la nique au XXe siècle, juché sur les épaules de Paul Fort et François Villon.
L’anarchisme de Georges Brassens, évolutif, n’eut rien d’une assignation à résidence idéologique. Ses chansons font figure de labyrinthe, où la piste chrétienne mène à tout sauf à Rome. D’où notre p’tite expédition herméneutique.
Le temps aurait-il raison des idéaux ? Brassens l’a du moins vécu et chanté. S’il n’a jamais capitulé avec l’antimilitarisme, celui-ci a fini par justifier l’inertie passée comme présente : l’attentisme sous l’Occupation, puis le désengagement intégral.
Notre série s’attaque pour finir à un sacré travers : la représentation des femmes véhiculée par les chansons de Georges Brassens. Le sexisme, dénoncé par des féministes, ne fait pas un pli chez le poète.
Newsletters
Découvrez les newsletters de Mediapart
Recevez directement l’info de votre choix : Quotidienne, Hebdo, Alerte, À l’air libre, Écologie, Enquête …
L’Espagne commémore cette année les 50 ans de la mort de son dictateur, le 20 novembre 1975, dans un climat électrique. Plongée dans les batailles mémorielles du pays, alors que les extrêmes droites, du parti Vox à l’influenceur Alvise Pérez, séduisent chez les nouvelles générations, en particulier les…
Tout a commencé en 2021, quand une tragédie oubliée émerge de la mémoire familiale de la journaliste et réalisatrice Safia Kessas. Le 23 mai 1956, l’armée française aurait investi nuitamment trois villages de Kabylie, tout proches de celui de ses parents, et massacré impitoyablement en quelques heures…
Et si le pacifisme avait quelque chose à nous dire, dans notre monde englué par les guerres ? L’idée a quasiment disparu du débat public, elle a pourtant jalonné l’histoire du XXe siècle. De la Pologne à l’Algérie, en passant par le Libéria et la France, des voix percutées par les conflits se sont élevées…