En vingt ans, la durée des épisodes de sécheresse a augmenté de 29 % dans le monde, selon un rapport des Nations unies. En France, la totalité des départements de métropole se trouvaient en alerte début août, après un déficit de pluies hivernales particulièrement marqué. La pénurie frappe bien sûr les agriculteurs et agricultrices, et certaines industries, mais ses conséquences se font aussi sentir dans le quotidien des Françaises et des Français : dans leurs communes contraintes de multiplier les actions pour gagner quelques mètres cubes d’eau, dans leurs habitations abîmées par les épisodes de sécheresse, dans leurs villages où les fontaines se tarissent et où les petits canaux d’irrigation se heurtent aux logiques administratives, et jusque dans leurs jardins, sous l’œil de la police de l’eau. Série sur la sécheresse du quotidien.
Pour continuer d’irriguer leur maïs même en période de sécheresse, des agriculteurs prélèvent l’eau du Rhône. Une sécurité vitale aux yeux de beaucoup d’exploitants, une « fuite en avant » selon d’autres.
Très ancrés dans les territoires montagneux du sud de la France, prisés par les habitants, les béals sont encore vitaux pour de nombreux agriculteurs. Mais cette gestion collective et traditionnelle de l’eau se heurte à la logique de rationalisation de la ressource des services de l’État.
Faute de moyens pour passer à des systèmes moins consommateurs en eau en période de sécheresse, de plus en plus de fontaines publiques sont fermées. Des Vosges à la Bretagne en passant par les Alpes-Maritimes, leur disparition marque la fin de « l’illusion de la disponibilité infinie de l’eau ».
Depuis 2015, les périodes de sécheresse s’enchaînent et affectent les sols argileux. Plus de 10 millions de maisons en France sont sur des zones à risque et peuvent se fissurer. Un enjeu à plusieurs dizaines de milliards d’euros pour les assurances.
Dans le département du Rhône, parmi les plus touchés par les canicules, retenir et économiser l’eau devient urgent. La bataille se joue mètre cube après mètre cube, de la déconnexion des réseaux d’assainissement à la rénovation des trottoirs, de l’arrosage des jardins aux prélèvements par les gros industriels.
Dans le département de l’Isère, une vingtaine d’agents sont chargés de réaliser les contrôles pendant les périodes de sécheresse. Arme à la ceinture, mais en privilégiant la prévention à la verbalisation.
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