Alors que la guerre se fige à l’est de l’Ukraine, plusieurs voix dénoncent avec fracas un énième épisode colonial russe, ultime avatar de l’impérialisme tsariste puis soviétique, visant à placer Kyiv sous la domination définitive de Moscou. Ces intellectuel·les appellent à un regard « décolonial » sur la Russie, passant en premier lieu par la culture. Le débat n’est pas circonscrit à l’Ukraine. Dans le Caucase comme en Asie centrale, la perspective décoloniale fait son chemin, même si elle bute souvent sur des élites politiques frileuses à engager un travail mémoriel susceptible de remettre en cause leur propre pouvoir.
La société ukrainienne critique l’agression dont elle est victime comme un nouvel épisode colonial, attribut de l’impérialisme russe. Pour les Occidentaux, la référence peut heurter. Mais penser cette guerre dans ces termes permet de réfléchir à l’après.
Héritières du tracé des frontières par Staline, et de leur position dans la hiérarchie soviétique, les populations d’Asie centrale, du Caucase et de l’intérieur même de la Russie reconsidèrent le « trauma colonial » à la lumière de la guerre en Ukraine. Ainsi que le racisme qu'elles subissent.
La volonté décoloniale s’ouvre souvent par la culture. L’espace post-soviétique n’échappe pas à la règle. En Ukraine, elle déborde, s’attaquant à tous les totems : le noms des rues, les statues, les manuels scolaires, le cinéma et la « grande » littérature russe.
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