Série Nutella, symbole de cet agroalimentaire mondialisé
Produit phare du géant italien Ferrero, le Nutella est pratiquement dans tous les foyers. Mais derrière cette pâte à tartiner se cachent des pratiques moins avouables qui ont pu prospérer en l’absence de toute transparence et de règles.
S’attaquer à la célèbre pâte à tartiner comporte des risques : en 2015, Ségolène Royal l’a appris à ses dépens. Et Matteo Salvini n’hésite pas à utiliser le Nutella afin de vendre son image d’« homme du peuple anti-élite ».
Aux États-Unis, le Nutella a été condamné en 2012 parce que trop gras. En Europe, la marque refuse toujours de mettre en place le Nutri-Score, ce logo qui informe sur la qualité nutritionnelle, et d’épouser les tendances du moment en réduisant le sucre et l’huile de palme dans sa composition.
Comme de nombreux géants de l’agroalimentaire, Ferrero s’est engagé à soutenir le développement d’une agriculture durable et équitable. Si le fabricant du Nutella a fait quelques efforts sur l’utilisation de huile de palme, pour le cacao, en revanche, « c’est zéro pointé », dit l’ONG Mighty Earth.
À elle seule, la région turque de la mer Noire assure 70 % de la production mondiale de noisettes. Une mine d’or pour le géant de la pâte à tartiner Ferrero, principal acheteur des noisettes turques, mais pas pour la myriade de petits producteurs locaux, contraints de faire travailler dans des conditions difficiles des saisonniers kurdes ou arabes. Premier volet de notre série sur Nutella.
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