Ils et elles sont chanteurs·ses, poète, plasticien ou musicienne. Vivent au Nigeria, en Chine, en Biélorussie, en Birmanie, à Cuba ou en Turquie. Point commun : ces artistes sont aujourd’hui en prison, sans date de fin souvent. Leur crime est d’avoir cru en la liberté d’expression. Portraits en six épisodes.
La flûtiste est devenue l’une des égéries du mouvement de protestation contre la réélection d’Alexandre Loukachenko à la présidence du Bélarus. Préférant une arrestation à la déportation en Ukraine, elle a été condamnée à onze ans de prison en 2021.
Ce performeur cubain, âgé de 35 ans, se définit comme « artiviste », mêlant dans sa pratique art et activisme. Arrêté lors des manifestations de juillet 2021, il a été condamné en 2022 à cinq ans de prison et ses œuvres ont été saisies.
La chanteuse kurde doit purger sa peine jusqu’en 2034. Accusée par le régime turc d’être membre du PKK, elle n’a fait en réalité que défendre dans ses chansons la cause de son peuple.
Le chanteur de hip-hop a été arrêté en juin après avoir critiqué l’action des militaires, au pouvoir depuis 2021. La prison dans laquelle il est détenu n’est pas connue. La junte fait taire les artistes par tous les moyens, jusqu’aux bombardements.
Le cas du jeune artiste, arrêté après la diffusion d’une chanson sur WhatsApp, a fait l’objet d’une réprobation internationale assortie de pressions. L’affaire sera à nouveau jugée cet automne par la Cour suprême du Nigéria.
Arrêté en janvier 2018 à Ürümqi, emprisonné sans que personne ne sache pourquoi ni pour combien de temps, Abduqadir Jalalidin est une figure majeure de la vie intellectuelle du Xinjiang. Pékin réduit au silence les artistes ouïghours, tout en assimilant leur culture.
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