S’il fallait une seule preuve de la justesse de la cause écologiste, le déchaînement répressif à son égard l’apporte de façon récurrente. De Creys-Malville à Sainte-Soline, en passant par Auckland et Sivens, ses martyrs se dressent contre ses fossoyeurs français, tenants d’un capitalisme du désastre qui fait le lit du carbofascisme.
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EnEn 1974, le premier candidat écologiste à une élection présidentielle, René Dumont, terminait sa première intervention télévisée en buvant « un verre d’eau précieuse » (voir la vidéo). « Si nous continuons, elle manquera », prophétisait-il, après avoir illustré par des exemples concrets et des données précises sa conviction que « l’apocalypse, nous ne l’annonçons pas : elle est là, parmi nous ». Loin d’être un doux rêveur, René Dumont était un homme de terrain. Ingénieur agronome de métier, il vivait les problèmes des paysans comme s’ils étaient les siens, avec l’avantage d’une expérience comparatiste nourrie par sa connaissance des pays du tiers-monde.