Un désastre sanitaire, écologique, et colonial : officiellement utilisé de 1970 à 1993 comme insecticide dans les bananeraies, le chlordécone a laissé des traces indélébiles en Martinique et en Guadeloupe. Depuis 2006, associations et personnes concernées cherchent à obtenir réparation. Un combat judiciaire non résolu à ce jour.
Selon les informations de Mediapart, une circulaire du ministère du travail datant de mai 1988 prévenait les employeurs du caractère cancérogène du chlordécone. L’insecticide a continué d’être utilisé en Martinique et en Guadeloupe officiellement jusqu’en 1993.
Dans un arrêt rendu mardi 11 mars, la cour d’appel administrative de Paris condamne l’État à indemniser des victimes de l’insecticide utilisé aux Antilles jusqu’en 1993, et élargit la typologie des victimes concernées.
La cour d’appel de Paris a accepté mercredi 13 novembre la question prioritaire de constitutionnalité posée par l’un des avocats des parties civiles dans l’affaire du chlordécone. En jeu : la possibilité de revenir sur le non-lieu rendu dans cette contamination des Antilles à grande échelle.
Une centaine de personnes ont réclamé justice pendant que se déroulait l’audience à huis clos sur les questions de constitutionnalité dans l’affaire du chlordécone. Le délibéré a été fixé au 13 novembre.
La cour d’appel de Paris examine mardi 22 octobre deux questions prioritaires de constitutionnalité dans l’affaire du chlordécone. Une étape qui pourrait relancer la procédure judiciaire autour de ce désastre sans précédent.
Dans son livre à paraître, le chercheur revient sur les multiples dimensions du scandale lié au pesticide en Martinique et en Guadeloupe. Cette catastrophe environnementale révèle selon lui la manière destructrice, raciste et patriarcale d’habiter la Terre instaurée par les colonisations.
Les parties civiles ont contesté lundi le non-lieu prononcé dans l’affaire du chlordécone. Le dossier montre comment différents ministres se sont laissés convaincre par les producteurs de bananes et les vendeurs du pesticide en dépit des conséquences sanitaires désastreuses déjà connues.
La Fédération internationale pour les droits humains a déposé jeudi une réclamation collective auprès du Comité européen des droits sociaux pour exiger de la France un accès urgent à l’eau potable en Guadeloupe et des réparations pour l’empoisonnement des Antilles à ce pesticide.
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Les députés ont adopté jeudi un texte dans lequel « la République française reconnaît sa responsabilité » dans l’empoisonnement au chlordécone des Antilles françaises jusqu’en 1993. Le texte n’a pas qu’une valeur symbolique et prévoit « l’indemnisation des victimes ».
Alors que, à la veille du vote européen sur le glyphosate, la France se dirige vers une nouvelle abstention, Mediapart fait parler les victimes. Neuf personnes touchées par des maladies liées aux pesticides témoignent. Une émission en accès libre.
Après avoir fait appel de la décision de non-lieu rendue en janvier 2023, les associations martiniquaises et guadeloupéennes veulent rendre visibles les revendications dans l’Hexagone. Une manifestation est prévue à Paris le 28 octobre.
Neuf mois après le non-lieu dans le dossier pénal du chlordécone, des associations appellent la population à se porter partie civile en vue de la procédure d’appel. Philippe Pierre-Charles, porte-parole du collectif Lyannaj pou dépolyé Matinik, nous explique pourquoi la lutte continue.
Dans un film d’une grande puissance que diffuse Mediapart, Florence Lazar décrit les résistances qui s’inventent face aux ravages du chlordécone en Martinique. À cet endroit où les luttes écologistes et anticoloniales se renforcent.
Le non-lieu rendu dans l’affaire de ce pesticide qui a empoisonné les Antilles françaises pour plusieurs siècles accentue le sentiment d’impuissance généralisée face à un fléau accusé de provoquer des cancers de la prostate. La réponse des autorités semble bien insuffisante.
À la suite du non-lieu prononcé dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone, Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et avocat historique des victimes, a annoncé son intention de faire appel et revient pour Mediapart sur les conséquences délétères de cette décision.
Seize ans après les premières plaintes et huit mois après la fin de l’enquête, un non-lieu a été prononcé lundi 2 janvier dans le scandale de l’empoisonnement des écosystèmes au chlordécone, un pesticide abondamment utilisé dans les bananeraies jusqu’en 1993 en Guadeloupe et en Martinique.