La flambée de l’or et la faillite des banques centrales
La flambée de l'or n'est-elle qu'un nouvel accès de fièvre spéculatif, comme le métal jaune en a connu en 2008, ou l'annonce d'un basculement lié à la perte de crédibilité du dollar et à la certitude d'un retour de l'inflation? Fait nouveau: les achats des banques centrales des pays émergents. Ce retour de l'or sur le devant de la scène sanctionne l'échec des banques centrales occidentales, à commencer par la Fed, dans la préservation de la valeur de la monnaie.
PourPour une «relique barbare» (dixit John Maynard Keynes), l'or affiche une forme olympique. L'once de métal jaune a atteint un nouveau record historique le 16 octobre, à 1.140 dollars, dans la foulée d'une déclaration du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke assurant les créanciers de l'Amérique de sa vigilance vis-à-vis de l'évolution du billet vert. Le patron de la Fed, qui par fonction s'exprime rarement sur la parité de la devise américaine, a dû monter au créneau parce que la crédibilité des affirmations du Trésor des Etats-Unis ou de la Maison Blanche sur la désirabilité d'un «dollar fort» est désormais voisine de zéro. Celle de Ben Bernanke n'est manifestement guère meilleure, ce qui est logique puisque la flambée de l'or (nouveau record à 1.148 USD le 18 novembre) sanctionne la faillite des banques centrales occidentales, de la Fed en particulier.