Travail Enquête

« Nike embauche des jeunes, les essore et les jette » : derrière la virgule, le règne du management brutal à l’américaine

Mise en concurrence effrénée des vendeurs, pression sur les salariés en arrêt maladie, mal-être au travail… Dans des boutiques Nike de France, des employés racontent une réalité bien loin de l’image que souhaite se donner la multinationale américaine. Premier volet d’une enquête en deux parties.

Khedidja Zerouali

Nike en France, c’est 57 boutiques, 1 500 salarié·es et tout un tas de maximes inspirantes. « C’est bien plus qu’un travail, c’est votre chance de susciter l’excellence », pérore le géant états-unien en direction de ses employé·es. Lesquel·les, d’ailleurs, ne « représentent pas le Swoosh » (le fameux logo de Nike, en forme de virgule représentant une aile de Niké, déesse grecque de la victoire), mais sont le Swoosh. Les vendeurs et vendeuses sont des « athlètes », les responsables des « team leaders » ou des « coachs » à qui l’on demande un « lead by example » ou management par l’exemple.

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