Économie et social Analyse

Commerce mondial et ressources naturelles : une alternative au désordre ?

Le rapport annuel 2010 sur le commerce mondial de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) s'attaque au casse-tête des échanges de ressources naturelles. Face au désordre qui règne, l'OMC plaide pour un renforcement de la coopération internationale entre Etats. Est-ce réaliste?

Philippe Riès

Comme lecture de vacances, on peut facilement trouver moins indigeste. Car le Rapport sur le commerce mondial 2010, rendu public le 23 juillet par l'OMC, s'attaque, avec les échanges des ressources naturelles, à un plat de résistance, dans tous les sens du terme. Parce que la part dans le commerce mondial des transactions sur ces produits non transformés, qu'ils viennent du sous-sol, de la terre ou de la mer, a presque doublé ces dernières années, en valeur sinon en volume. Parce que leur nature résiste, depuis des lustres, aux règles classiques du libre-échange. Parce l'OMC elle-même reconnaît la difficulté de les faire entrer dans la régulation du commerce international qui s'est mise en place au fil des cycles successifs de négociations multilatérales. Parce que, si l'on n'y prend garde, l'accès à ces ressources finies est gros de conflits potentiels entre Etats ou zones géographiques. Enfin, parce que ne sont plus à démontrer ce que les économistes appellent les «externalités négatives» résultant de l'exploitation des ressources naturelles, le désastre écologique en cours (depuis trois mois!) dans le golfe du Mexique étant là pour le souligner si c'était encore nécessaire.

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