Officiellement, le gouvernement était opposé à la cession de Suez à Veolia, votée lundi au conseil d’Engie. Mais en coulisses, le pouvoir a tout fait pour organiser son impuissance, comme si on lui forçait la main, allant jusqu’à demander aux administrateurs de la CFDT de ne pas voter.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
LundiLundi 5 octobre, le conseil d’administration du géant énergétique Engie a approuvé la vente de sa participation dans Suez, le numéro deux français de la gestion de l’eau et des déchets, à Veolia, numéro un dans ces mêmes activités. Sans que ce dernier donne les moindres garanties sociales et industrielles, prenne le moindre engagement, y compris à l’égard des actionnaires minoritaires. La seule perspective de recevoir 3,4 milliards d’euros en échange de ses 29,9 % dans Suez a suffi à convaincre la majorité du conseil d’accepter l’offre unique présentée par Veolia. Afin de rendre la situation irréversible, ce dernier devrait racheter au plus vite la participation de son concurrent, parachevant ainsi une attaque menée en à peine un mois.