Alors que le pouvoir d'achat est l'un des échecs majeurs de Nicolas Sarkozy, François Hollande se montre d'une extrême prudence. Hésitant à défendre une hausse du Smic, il ne suggère que des mesures de faible ampleur. Résultat : l'un des sujets majeurs de préoccupation des Français est peu évoqué dans le débat présidentiel, hormis par le Front de gauche.
C’estC’est l’un des paradoxes les plus étonnants de cette campagne présidentielle : le pouvoir d’achat est, avec l’emploi, le sujet qui préoccupe le plus les Français. Mais c’est aussi l’un de ceux dont parlent le moins François Hollande et Nicolas Sarkozy. Ou plutôt, c’est l’un de ceux sur lequel le candidat socialiste pourrait se montrer le plus offensif, tant le bilan du « candidat sortant » est le plus calamiteux ; et pourtant il n’en fait rien. Il faut donc savoir décrypter cet étrange théâtre d’ombre autour d’un sujet pourtant majeur de toute politique économique. Un sujet qui a valeur de test car il révèle les graves inégalités qui se sont creusées au cours du quinquennat mais aussi la prudence sinon la gêne des socialistes.