Économie et social Enquête

Dexia, enquête sur une faillite d'Etat (4/5). Les délices de la finance

Ce devait être le lancement du groupe Dexia. Ce 29 mars 2000, la banque annonce le rachat d'une banque hollandaise, Labouchère, et celui d'une société américaine, FSA. Deux acquisitions fatales. La première a coûté au moins deux milliards à la banque, la seconde l'a précipitée au bord de faillite. L'addition de FSA est loin d'être réglée. Le dossier aggrave le contentieux entre Français et Belges.Suite de notre série sur l'affaire Dexia, cette banque au cœur du pouvoir local en Belgique et en France et aujourd'hui en faillite.

Martine Orange

C'était l'acte de naissance du nouveau groupe Dexia. Ce 29 mars 2000, l'établissement annonce deux acquisitions. D'abord, celle d'une banque de détail, la banque hollandaise Labouchère, pour 896 millions d'euros. Puis celle de l'Américain Financial Security assurance (FSA), un spécialiste dans le rehaussement de crédit pour 2,6 milliards de dollars (2,16 milliards d'euros). Ces deux rachats sont voulus l'un par la partie belge du groupe, l'autre par la partie française. L'un et l'autre sont censés illustrer l'ambition de Dexia, son entrée dans la cour des grands. Mais en fait, l'un comme l'autre symbolisent le tiraillement d'une direction bicéphale. Les deux déboucheront sur un fiasco.

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