La majorité s'est offusquée, mercredi, à l'Assemblée, lorsque le député socialiste Christian Eckert a osé cette interrogation. «Monsieur le ministre des comptes publics, vous êtes censé combattre l'évasion et la fraude fiscale. Est-ce compatible avec votre fonction d'animateur du club des financeurs de l'UMP? N'y a-t-il pas là sinon conflit d'intérêts, pour le moins confusion des genres?» A l'heure où le même ministre du budget traite des cas des exilés fiscaux en Suisse, cette double casquette peut nourrir le soupçon. Analyse.
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Ce qui s'est passé le 9 décembre lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale pourrait n'être qu'une des chroniques de plus de la vie parlementaire. Chahut, altercations, mouvements de manche et indignation ponctuent régulièrement les débats parlementaires, même si ces derniers temps la crispation devient de plus en plus manifeste. Pourtant, cette séance de mercredi mérite plus d'attention. Car ce n'était pas une question politique mais une question de principes républicains, transcendant largement les partis, qui a été posée. La majorité a fait mine d'enterrer le sujet, il est pourtant sur la table, dans les termes mêmes posés par le député socialiste de Moselle, Christian Eckert: «Monsieur le ministre des comptes publics, vous êtes censé combattre l'évasion et la fraude fiscale. Est-ce compatible avec votre fonction d'animateur du club des financeurs de l'UMP? N'y a-t-il pas là sinon conflit d'intérêts, pour le moins confusion des genres?»
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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