Comment Madoff a piégé les grandes fortunes européennes
«Madoff, c'est l'addition du snobisme et de la cupidité», explique un gestionnaire de fonds. Utilisant des grands noms du Bottin mondain, l'ex-président du Nasdaq a amené de riches héritiers, des patrons d'entreprise, des stars, à lui confier leur argent. Mais des gestionnaires de fortune se sont aussi laissé tenter, en passant par des circuits agréés par les autorités boursières au Luxembourg et en Irlande, et pilotés par de grandes banques, UBS et HSBC. Tous s'organisent pour demander des comptes.
LeLe séisme provoqué par le scandale Madoff n'est pas terminé. Chaque jour, de nouveaux noms de victimes réelles ou supposées circulent. De riches héritiers familiaux, des hommes d'affaires, des patrons d'entreprise, des artistes, se seraient fait piéger par Madoff. A l'exception de Liliane Bettancourt, héritière de L'Oréal qui aurait perdu 300 millions d'euros dans l'affaire ou du couturier Daniel Hechter, la plupart des personnes démentent. Comment reconnaître avoir été grugé dans une telle escroquerie et avoir perdu des fortunes, surtout quand leurs investissements passaient par des voies pas toujours officielles ?
