Le Crédit agricole essuie un camouflet éthique à Madagascar
Le Crédit agricole voulait vendre sa participation dans la principale banque de Madagascar à un groupe d'investisseurs dénués de compétence dans ce domaine. Mediapart révèle un courrier du premier ministre Jean-Omer Beriziky qui s'oppose à l'opération.
C’estC’est une histoire qui n’est vraiment pas à la gloire du Crédit agricole. Malgré des objections nombreuses des autorités de régulation du secteur bancaire de Madagascar, la banque française avait l’intention de vendre la participation majoritaire qu’elle détient dans la principale banque de la Grande Île, la BNI Madagascar, à des investisseurs n'ayant aucune compétence dans ce domaine, ce qui a suscité de vives polémiques dans un pays miné par l’affairisme. Le projet risque pourtant de tourner court, car le premier ministre malgache, Jean-Omer Beriziky, vient d’écrire un courrier aux autorités de tutelle concernées, pour leur apporter son soutien. Un courrier dont Mediapart est en mesure de révéler le contenu intégral et qui a des allures de camouflet éthique pour le Crédit agricole, même si le nom de la banque française n’est pas explicitement cité.