De l'Oréal à Carrefour, les conflits sociaux réapparaissent. Salaires et pouvoir d'achat deviennent les principales revendications, loin devant l'emploi. La grande distribution, qui a abusé des emplois précaires et du temps partiel, connaît le plus de tensions.
CelaCela n'était pas arrivé depuis plus de vingt ans chez l'Oréal. À la mi-février, les salariés du groupe de cosmétiques se sont mis en grève pour demander des augmentations de salaires. «Au moins 9% pour rattraper les pertes des années antérieures», réclamaient les syndicats. Le mouvement, selon la direction, n'a été suivi que par 5% des salariés du groupe. Mais selon les syndicats, des débrayages d'une à deux heures ont eu lieu dans plusieurs usines du groupe, comme à Vichy ou au centre de recherche de Chevilly-Larue. Pour sa défense, la direction a fait valoir que les salaires avaient progressé en moyenne de 4,4% en 2007, tout en reconnaissant que depuis 2004, les augmentations générales n'avaient plus cours et étaient remplacées par des augmentations individuelles.