Économie et social

Le monde financier lorgne la Banque postale

Avant même la grève du mardi 22 septembre, le gouvernement a prévenu qu'il ne reviendrait pas sur son projet de changement de statut de La Poste. Les syndicats dénoncent cette réforme comme une privatisation en marche. Il est vrai que les appétits privés ne manquent pas autour du groupe postal. Ils ne s'intéressent pas au courrier, activité coûteuse et déficitaire, mais à la Banque postale, dernier établissement bancaire public.

Martine Orange

14%! Dès la fin de la matinée de lundi 21 septembre, la direction de La Poste a publié le taux de grévistes dans les bureaux parisiens. Une journée avant le mouvement de grève mardi auquel ont appelé cinq syndicats – FO, CGT, CFDT, Sud et la CFTC –, les postiers de la région parisienne ont décidé de lancer une grève pour protester contre la privatisation du service postal et la dégradation du travail. Ce faible taux de participation a rassuré tant la direction que le gouvernement. Certains veulent y voir un signe annonciateur de ce qui va se passer mardi et les jours suivants: grève et «votation populaire», lancée à l'initiative d'une soixantaine d'associations, vont sombrer dans le désintérêt, assurent-ils.
Tout de même inquiet de ce mouvement de protestation contre une réforme contestée jusque dans les rangs de la majorité, le gouvernement a tenté dès dimanche d'allumer des contre-feux. «Je ne comprends pas l'inquiétude des salariés, a feint de s'étonner le ministre du travail, Xavier Darcos, au micro d'Europe 1 dimanche 20 septembre. Il n'est pas question de privatiser La Poste.»

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