Officiellement, la fusion entre EADS et le britannique BAE doit permettre de créer un géant européen de l’aéronautique et de la défense, à l’image de Boeing. Pourtant, bien des non-dits planent sur le sujet. Le gouvernement français a trois semaines pour se déterminer sur des sujets essentiels touchant sa stratégie, sa défense, son industrie.
« Nous avons une belle histoire à raconter. » C’est ainsi que Tom Enders, le président du groupe, s’expliquait dans une lettre adressée à tous les salariés d’EADS, désorientés et inquiets, à la suite de la révélation de pourparlers entre leur groupe et le britannique BAE Systems engagés en vue de se rapprocher. Conscient de toutes les réticences des salariés et des gouvernements, qui ont appris avec le temps ce que pouvaient signifier les grands mariages et la création de géants mondiaux, il assurait : « Notre but stratégique n’est pas la taille. Notre projet est de poser les fondations pour assurer notre compétitivité à long terme dans un environnement qui change très rapidement pour l’industrie de l’aéronautique et de la défense. »