Le procès de l'enrichissement de Zacharias: un bouc émissaire bien commode
Pendant deux jours, Antoine Zacharias, ancien PDG du groupe Vinci, comparaît devant le tribunal de Nanterre pour «abus de bien social». C'est la première fois qu'un grand patron doit répondre de ses rémunérations devant la justice. Les administrateurs du groupe de BTP, qui ont cautionné tous les dévoiements, ne sont pas inquiétés. Le système pourra continuer à plaider l'irresponsabilité.
C'estC'est le procès qui va être suivi avec attention par les dirigeants du Cac 40. Pour la première fois, un grand patron va devoir s'expliquer devant la justice sur ses rémunérations. Et quel grand patron! Le plus symbolique des dévoiements du monde patronal. Pendant deux jours, l'ancien PDG de Vinci, Antoine Zacharias, est devant le tribunal de Nanterre pour répondre de l'accusation d'abus de biens sociaux. Depuis longtemps, Antoine Zacharias ne trouve plus de défenseur dans le monde patronal. Comment justifier un quasi-doublement de sa rémunération en un an pour la porter à 4,4 millions d'euros? Cette augmentation opportune lui fut accordée par un comité de rémunération spécialement remodelé pour y accueillir Serge Michel, grand tireur de ficelles du monde du BTP, même à plus de 80 ans, Alain Minc qu'on ne présente plus, et Patrick Faure alors président de l'équipe de Formule 1 de Renault.