«L’homme oublié» ou de l’actualité d’un réexamen du New Deal
La crise financière globale a marqué le retour en force des politiques keynésiennes... et de leur échec. Guère surprenant pour qui a lu L'Homme oublié, où l'historienne libérale de l'économie, Amity Shlaes, revisite l'expérience du New Deal, la politique qui s'est trouvé une théorie.
«Un«Un bon slogan peut brouiller l'analyse pendant cinquante ans»: cette formule fut retournée contre Franklin Delano Roosevelt par Wendell Wilkie, l'industriel de l'électricité qui ne fut pas loin de priver FDR d'un troisième mandat présidentiel en 1940. Et elle s'applique en effet à merveille au New Deal dont la légende, enjolivée de génération en génération, a nourri les politiques publiques keynésiennes. Celles-là mêmes dont la crise des dettes souveraines, aux Etats-Unis et en Europe, et la rechute menaçante des économies américaine et européenne, devraient logiquement achever de démontrer l'inefficacité, voire la nocivité. Mais la logique n'est pas bienvenue quand on s'attaque à ce qui est peut-être le dernier mythe collectif de l'abominable XXe siècle.