Charbon : le projet contesté de GDF-Suez en Afrique du Sud
Malgré les alertes des climatologues sur la part décisive des énergies fossiles dans le dérèglement climatique, le groupe français veut ouvrir une grosse centrale à charbon en Afrique du Sud. Une association de défense de l’environnement proteste.
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GDFGDF Suez veut ouvrir une grosse centrale électrique à charbon en Afrique du Sud, au cœur du bassin minier du Waterberg, au nord du pays. L’étude d’impact est actuellement en phase de consultation. Alors que se tient, lundi 28 avril, l’assemblée générale des actionnaires du groupe, ce pourrait être une simple information économique. Mais le Giec vient de publier un nouveau rapport estimant que les températures pourraient s’élever de 3,7 à 4,8 °C d’ici 2100 (lire ici). Les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître depuis 40 ans et s’accélèrent depuis une décennie. Or le boom de la production et de la consommation de charbon en est en grande partie responsable, analysent les scientifiques : il a inversé la tendance à long terme de décarbonisation de l’offre mondiale d’énergie. Le projet de la centrale de Thabametsi pose donc aussi un problème éthique : jusqu’à quand l’industrie énergétique va-t-elle continuer à saturer l’atmosphère de tonnes de CO2 et contribuer sans faillir à dérégler le climat de la planète ?