À 9 ans, Alexis s’est découvert une passion pour la cuisine, les yeux rivés sur « Masterchef » à la télé. « Je trouvais ça beau, hyper impressionnant », se souvient le Vosgien. Un bac pro cuisine et un BTS en hôtellerie et restauration plus tard, Alexis se voit pourtant dans le devoir de tordre un peu son rêve d’enfant pour l’adapter à un secteur en crise. Au lieu de 16 semaines de stage, il n’en a réalisé que 7, Covid oblige. « Normalement on a quatre périodes de stage de quatre semaines, le premier est censé confirmer notre attrait pour notre spécialité, le second stage nous former au management, et c’est assez handicapant de ne pas avoir de connaissances pratiques à ce sujet. On n’a pas les bases et quand, parfois, nos profs nous posent des questions, on ne sait pas répondre », souffle le jeune homme, inquiet d’avoir eu « un BTS bas de gamme, enfin… selon les patrons ».
Avec le Covid-19, la crise sociale
«Personne ne me donne ma chance»: avec le Covid, des entreprises fermées aux jeunes
Pour la génération Covid, décrocher une alternance ou un premier job est plus compliqué que jamais. Au point qu'une nouvelle pratique se répand : indiquer les stages annulés sur son CV. Pour le sociologue Dominique Glaymann, « c'est une catastrophe ».
28 janvier 2021 à 18h42