Avec Quand la France s'éveillera, Pascal Lamy se penche sur « le pays qu'il connaît le mieux », au terme de plus de vingt années de pérégrinations planétaires. Diagnostic sévère et roboratif, mais prescriptions trop vagues et perspectives bien lointaines. Dommage.
InvitéInvité sur différents plateaux pour présenter son dernier livre, Quand la France s’éveillera (Odile Jacob), Pascal Lamy répète à qui veut l’entendre qu’il n’est candidat à rien, surtout pas à un portefeuille ministériel, même si « Moi, Président » le reçoit régulièrement (et encore ces jours-ci) et que le microcosme parisien s’émoustille aux rumeurs de remaniement. C’est tant mieux, car le discours tenu aux Français dans ce petit opus par l’ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est à l’opposé de la démagogie politicienne habituelle. Bien plus que de s’éveiller, la France a surtout besoin de cesser de pleurnicher sur la méchante mondialisation, de se tourner vers l’État nounou et son chef toujours providentiel (le temps d’une campagne électorale) pour la tirer d’un mauvais pas dans lequel elle s’est fourrée par déni de la réalité et refus du changement. Quoi de mieux qu’un bon coup de pied aux fesses, pour commencer.