Au terme de plus de quatre mois de procès, letribunal de New York a condamné Vivendi pour fraude et informations trompeuses,mais relaxé Jean-Marie Messier. L'ancien président du groupe aborde sous lesmeilleurs auspices son procès en correctionnelle qui doit se tenir en juin àParis. Vivendi, qui pourrait avoir à verser 6,6 milliards d'euros dedédommagements aux petits actionnaires, paie sa tactique de défense totalement alignée sur celle de son ancien président.
HuitHuit ans après la quasi-faillite de Vivendi, les actionnaires minoritaires du groupe ont obtenu un jugement qui les laisse perplexes: la justice américaine a reconnu Vivendi coupable de fraude et d'informations trompeuses, mais Jean-Marie Messier et son directeur financier Guillaume Hannezo ont été relaxés. «Comment le groupe peut-il être condamné pour fraude et ses dirigeants disculpés de toute responsabilité? Tout se serait donc fait sans eux, à l'insu de leur plein gré», s'interrogeait Colette Neuville, présidente de l'association des actionnaires minoritaires (ADAM) en découvrant le jugement. Un des avocats de Vivendi, Me Hervé Pisani, a à peu près la même réflexion: «Comment une société peut-elle être accusée de fraude sans que ses dirigeants le soient aussi? C'est absurde», commentait-il auprès de l'AFP.