Économie et socialEntretien

Affaire Madoff : «C’est la loi du silence»

Dans un entretien audio avec Mediapart, Chritophe Tricaud, qui préside l'association des victimes de la fraude Madoff, estime que le nombre des Français floués par l'escroc (ci-contre en photo) pourrait être plus nombreux qu'on ne le dit car les produits sulfureux ont connu une très vaste diffusion, sans doute même dans l'assurance-vie. Il pointe aussi les dysfonctionnements dont ont fait preuve les grandes banques et les autorités de tutelle des marchés en Europe. «C’est la loi du silence», s'inquiète-t-il, tout en admettant qu'il ne s'agit pas d'une «omerta de complicité». Son diagnostic complète celui établi par les enquêtes récentes de Mediapart.

Laurent Mauduit

En France, Christophe Tricaud est l'une des personnes les plus qualifiées pour parler du scandale Bernard Madoff. Il fait d'abord partie des victimes françaises de l'escroc américain qui a commencé, à la mi-juillet, à purger dans une prison américaine la peine de 150 d'emprisonnement à laquelle il a été condamné. Mais aussi parce qu'il a décidé de créer une association –dont il est désormais le président– pour défendre ses droits et ceux des épargnants qui sont dans la même situation que lui: l'Association de défense des victimes de la fraude Madoff.

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