Violences sexuelles : dans l’Éducation nationale, silence et mutations
L’Éducation nationale protège-t-elle correctement les élèves ? Les procédures de signalement pour violences sexuelles ont été améliorées. Mais sur le terrain, les victimes et les témoins peinent à être entendus. Il y a peu d’enquêtes internes et la mutation reste la sanction principale.
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QueQue se passe-t-il, au sein de l’Éducation nationale, quand un enseignant est accusé d’avoir commis des violences sexistes ou sexuelles sur une ou un élève ? « Depuis la fin 2015, nous disposons d’un cadre juridique renforcé », répond le ministère, interrogé par Mediapart. Cette année-là, au printemps, deux affaires de viols et d’agressions sexuelles sur mineur·es mettent respectivement en cause un directeur d’école primaire en Isère et un professeur d’EPS en Ille-et-Vilaine. Dans les deux cas, les fonctionnaires enseignaient alors qu’ils avaient déjà été condamnés par la justice pour violences sexuelles. Les ministres Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira décident de légiférer.