Deuxième nuit d’émeutes dans le centre de Marseille
Vendredi soir, l’arrêt des transports en commun et les différentes mesures mises en œuvre par les autorités n’ont pas eu raison des protestations dans le centre de Marseille, en écho à la mort d’un jeune de 17 ans, tué par un policier mardi en région parisienne. Les rues commerçantes autour de la Canebière ont été le théâtre de scènes de pillage.
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« Là« Là, c’est plus le moment de la raison. C’est trop tard. Tu veux leur dire quoi ? “Calme-toi !” ? » La soirée ne fait que commencer cours Belsunce et déjà, à l’instar de ce médiateur de nuit arrêté au milieu de la rue avec ses collègues, réduits au rôle de simples spectateurs, personne ne se fait plus d’illusion sur l’issue de la soirée. La colère était annoncée, redoutée, et elle s’est déployée dans le centre-ville de Marseille pour un deuxième soir, en réponse à la mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier trois jours plus tôt à Nanterre. Comme dans de nombreuses villes françaises, les rassemblements ont très vite donné lieu à des scènes de pillage et de destruction, entrecoupées d’échauffourées avec les forces de l’ordre.