Pendant des années, la Suisse a fait figure d'eldorado pour les Français habitant à proximité: le salaire élevé représentait une substantielle hausse du pouvoir d'achat. Mais la crise, financière et sociale, n'épargne pas le pays de l'horlogerie. Du coup, ce sont les Français, et souvent ceux qui ont les emplois les moins qualifiés, qui en subissent les conséquences. Retrouver aussi nos précédentes étapes de notre série "Sur la route de la crise" en cliquant ici.
JohnnyJohnny Hallyday, oui toi Johnny, même si tu es abonné à Mediapart, cet article n'est pas pour toi. Comme pour tous les Français partis s'évader au bon air suisse, tes avantages fiscaux ne disparaîtront pas de sitôt. En revanche, les quelque 35.000 travailleurs français qui, tous les matins, dans le Doubs, franchissent la frontière pour aller gagner – nettement mieux – leur vie en Suisse, puis rentrent dormir chez eux dans leur très chère mais encore abordable France, ceux-là peuvent se faire du mouron. S'ils n'ont pas déjà perdu leur emploi.