Au 43e jour de grève générale, le LKP achève d'examiner le projet d'accord que le Medef et d'autres organisations patronales refusent toujours de ratifier. Les stations-service ont rouvert, de même que de nombreux commerces.En Martinique, un accord sur une hausse des salaires a été signé dans la nuit de lundi à mardi.Dans chacune de ces îles, la contestation populaire a d'abord des fondements économiques. Le chômage est au plus haut, la vie chère, les inégalités sont insupportables. Décryptage d'une économie antillaise ubuesque avec l'aide de l'économiste guadeloupéen Erick Edinval.
LaLa grève générale en Guadeloupe et en Martinique n'est pas qu'une revendication contre la «vie chère» et les monopoles de quelques grandes familles descendant des anciens propriétaires d'esclaves. Le soutien au LKP (en Guadeloupe) et au Collectif du 5 février (Martinique) témoigne d'un ras-le-bol général des Antillais face aux dysfonctionnements de l'économie locale, ancienne économie de type colonial désormais placée sous perfusion de la métropole... «C'est toute la syntaxe économique de base qui cimentait la société depuis des lustres qui est contestée», écrivait récemment sur Mediapart l'économiste Pierre Larrouy. Décryptage des multiples bizarreries d'une économie «qui marche sur la tête», selon l'économiste guadeloupéen Erick Edinval, chercheur au Laboratoire d'économie appliquée au développement de l'université de Pointe-à-Pitre.