Santé Reportage

À Marseille, le trafic de crack s’ancre dans le centre-ville

Depuis plusieurs mois, l’usage de cocaïne sous forme de crack progresse dans le centre-ville marseillais. La présence de plus en plus visible de consommateurs dans une grande vulnérabilité coïncide avec l’expansion de points de vente très mobiles.

Benoît Gilles (Marsactu)

Marseille (Bouches-du-Rhône).– Ils sont trois, côte à côte, sur un escalier d’une voie nouvelle qui, depuis Saint-Charles, débouche sur la porte d’Aix. Fin janvier, le nouveau préfet, Georges-François Leclerc, est venu y déposer une gerbe de fleurs, symbolisant sa prise de fonction. En ce vendredi matin d’hiver presque printanier, les trois hommes ne sont guère préoccupés par le protocole républicain. Ils sont affairés à cuisiner leur pain quotidien. Rien de bien consistant : Sofiane* prépare sa dose de crack en faisant chauffer un peu de cocaïne dans un mélange au fond d’une cuillère noircie.

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