Pour mieux se défendre, François-Marie Banier se pose maintenant en victime consentante de l’héritière L’Oréal. Enchaîné par l’argent de la milliardaire, il se serait contenté de céder à sa volonté. Une stratégie de défense pour le moins osée. Bordeaux, de notre envoyé spécial.
BordeauxBordeaux, de notre envoyé spécial. Fin d’audience, ce lundi soir, après une longue journée, épuisante, d’interrogatoire. Rebondissant sur une phrase, le président du tribunal correctionnel demande soudain à un François-Marie Banier jusque-là assez plaintif s’il s’était senti « enchaîné » au cours de sa relation avec Liliane Bettencourt, et si cette « relation a été polluée par l’argent ». Une question volontairement décalée, et qui amène cette réponse du photographe : « Tout à fait, Monsieur le président. » Sans répit, le magistrat lit alors à Banier des extraits de son journal intime, dans lesquels il s’emporte en termes peu galants contre sa bienfaitrice. Et Banier lâche alors ceci, comme un cri du cœur : « Qui a de l’emprise sur l’autre ? Qui est la victime de l’autre ? » Question osée.