Dossier Uber, Deliveroo : les batailles de l’ubérisation

Uber, Deliveroo, Take Eat Easy… Retrouvez nos enquêtes, entretiens, émissions vidéo et séries de reportages sur les leurres de l’«ubérisation» du travail.

Faux indépendants : Deliveroo fait face à une pluie de condamnations

© Photo Joly Victor / Abaca

Plusieurs dizaines de décisions rendues récemment par la cour d’appel et les prud’hommes confirment que la plateforme de livraison aurait dû faire travailler les livreurs en tant que salariés, et non comme autoentrepreneurs. L’entreprise assure que son modèle actuel est désormais légal.

Vidéo

César de la révélation masculine, Abou Sangaré invite à changer de regard sur l’immigration

Celui qui a tourné dans « L’Histoire de Souleymane » alors qu’il était encore sans papiers a été consacré lors de la soirée des Césars, le 28 février. En octobre, il confiait ses difficultés et ses « rêves » à Mediapart. Le film de Boris Lojkine a récolté quatre récompenses.

Maîtres-nageurs sauveteurs : l’ubérisation jusque dans les piscines publiques

© Photo Frédéric Scheiber / Hans Lucas via AFP

Sur les bords des bassins, ils sont de plus en plus nombreux à travailler en tant qu’autoentrepreneurs. Des cours d’aquasport à la surveillance des baigneurs en passant par l’encadrement de la natation scolaire, ils remplissent les mêmes missions que les salariés en poste, la protection sociale en moins.

Au cœur de l’UE, comment la France a saboté la directive plateformes

Enquête

La France s’est démenée pour orchestrer la réécriture de la directive européenne qui devait renforcer les droits des travailleurs des plateformes, adoptée le 11 mars. Au cœur des institutions des Vingt-Sept, des responsables racontent le combat de l’ombre livré par la France.

Le microtravail, un immense chantier social

L’université de Toulouse a accueilli les 4 et 5 avril un colloque consacré au microtravail. Celles et ceux qui l’exercent sont entre 154 et 435 millions dans le monde. En France, pour les « tâcherons du clic », beaucoup, sinon tout, reste à faire en matière de droit, de statut et de protection sociale.

Les travailleurs ubérisés arrachent une victoire inespérée au niveau européen

Malgré l’opposition franche de la France, l’Union européenne adoptera d’ici quelques semaines une directive pensée pour mettre un coup d’arrêt à la précarité des travailleurs des plateformes numériques. Deux ans de bataille âpre et une défaite nette pour Emmanuel Macron.

À Bordeaux, soigner les corps éreintés des livreurs à vélo « ubérisés »

Reportage

À la Maison des livreurs, inaugurée en février, Médecins du monde organise chaque semaine des consultations médicales très appréciées. S’intéresser à la santé des forçats de la pédale revient à mettre en lumière la précarité extrême qu’ils subissent, au travail et dans leur vie quotidienne.

Projet de loi immigration : les livreurs sans papiers, grands oubliés

Des livreurs sans papiers manifestent à Paris, 23 avril 2023 © Raphaël Kessler / Hans Lucas via AFP

Au beau milieu d’un texte répressif anti-immigration, plusieurs dispositions permettraient la régularisation de travailleurs sans papiers. Mais le secteur de la livraison, qui représente pourtant une bonne partie d'entre eux, en est exclu.

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Au Parlement européen, Uber et Deliveroo perdent une bataille

Malgré un lobbying intense de certaines plateformes, une majorité d’eurodéputés a plaidé jeudi 2 février pour renforcer les droits des 28 millions de livreurs « ubérisés » dans l’UE. Les négociations vont désormais s’ouvrir avec les capitales.

« Uber Files » : des anciens ministres fustigent la complaisance de Macron avec la plateforme

Analyse

Entendus jeudi par la commission « Uber Files » de l’Assemblée nationale, les anciens ministres Bernard Cazeneuve et Alain Vidalies se sont montrés très critiques à l’égard du lobbying agressif d’Uber entre 2014 et 2016. Ces auditions soulignent la connivence entre Emmanuel Macron, alors à Bercy, et les cadres de la plateforme.

Le gouvernement soutient Uber, pourtant condamnée à payer 17 millions d’euros

Analyse

Les prud’hommes de Lyon viennent de condamner Uber à payer plus de 17 millions d’euros à 139 chauffeurs, qu’elle aurait dû salarier et non pas employer comme des travailleurs indépendants. Mais malgré les condamnations désormais régulières des plateformes, le gouvernement cherche à légitimer leur modèle par tous les moyens.

La plateforme de livraison Stuart relaxée des accusations de « travail dissimulé »

La filiale de La Poste a été relaxée ce jeudi par le tribunal de Paris. Elle était accusée de faire travailler des livreurs en tant qu’indépendants, en les privant des droits et des avantages liés au statut de salarié. En revanche, elle a été condamnée pour avoir utilisé une société-écran pour en employer certains.

En France, une nouvelle menace plane sur Deliveroo

Déjà condamnée cette année, la plateforme de livraison de repas est à nouveau en « discussions » avec l’Urssaf, qui pourrait lui réclamer une ardoise potentiellement fatale. Le parquet de Paris étudie le versant pénal du dossier. L’entreprise a missionné Jean-François Copé et un administrateur judiciaire.

Deliveroo condamné à payer 9,7 millions d’euros à l’Urssaf

La plateforme de livraison de repas, déjà condamnée au pénal en avril, doit verser à l’organisme chargé de recouvrer les cotisations sociales les sommes qu’elle aurait payées si elle avait salarié les livreurs qu’elle a fait travailler sous le statut d’indépendant, en 2015 et 2016. Des pénalités sont aussi prévues. Deliveroo va faire appel.

Un livreur Deliveroo fait reconnaître en appel qu’il aurait dû être salarié

C’est une première. La cour d’appel de Paris a octroyé au travailleur 30 000 euros au titre des divers manquements de la plateforme de livraison de repas, y compris pour le harcèlement moral qu’il a subi.

Deliveroo condamné pour « le détournement planifié et généralisé » du statut d’indépendant

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi à la peine maximale la plateforme de livraison et ses anciens dirigeants pour « travail dissimulé ». C’est la première fois que l’entreprise était jugée au pénal, après un examen global de ses pratiques sur la période 2015-2017.