Islamisme radical : « La prison est un bouc émissaire »
Selon le sociologue Farhad Khosrokhavar, auteur d’un rapport remis au ministère de la justice sur la radicalisation en prison, pour comprendre le geste de Mehdi Nemmouche, tueur présumé du Musée juif de Bruxelles, il faut surtout s’intéresser à son séjour en Syrie et s'inquiéter de l’absence de coordination efficace des polices européennes.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
FarhadFarhad Khosrokhavar est sociologue à l'EHESS. Il a remis il y a quelques mois au ministère de la justice un rapport sur la radicalisation en prison, resté pour l'heure confidentiel. Fort de son étude et des renseignements qu'il a eus sur le parcours de Mehdi Nemmouche, il livre une analyse qui va à contre-courant des déclarations de François Molins, procureur de la République, et du ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve. Pour lui, en effet, ce n'est pas la prison qui a radicalisé Mehdi Nemmouche, mais son séjour en Syrie, qui l'a transformé.