Ayrault-Hollande, une relation qui exclut la surprise
Jean-Marc Ayrault n'est pas le « collaborateur » de François Hollande. Pleinement premier ministre, il est le décalque du président tant les deux hommes ont appris à travailler ensemble durant dix ans. Il lui revient maintenant de mettre en musique les 60 propositions du président en incarnant une rigueur rebaptisée “sérieux”. Cela peut créer la confiance comme l'ennui.
LeLe discours de politique générale du premier ministre, tenu ce mardi après-midi devant les députés, a ruiné les espoirs de ceux qui pensaient que l'armure serait brisée lors de ce qui avait été annoncé depuis plusieurs jours comme le premier « moment fort » du quinquennat. Reprenant les soixante propositions énoncées par François Hollande en janvier, en les réarticulant tout de même, Jean-Marc Ayrault a livré une intervention rythmée par les slogans récurrents de la campagne socialiste, oscillant entre « changement », « redressement dans la justice », « confiance », ou encore « esprit de responsabilité ».