« Monsieur Guéant, l'argent est resté sous votre matelas ? »
Devant le tribunal correctionnel, Claude Guéant peine à justifier les compléments de revenus qu'il s'était octroyés quand il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2004. Vendredi, il a expliqué qu'il devait, par exemple, rémunérer des informateurs corses, et que cela avait un prix. Le tribunal en est resté interloqué.
QuandQuand il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, Claude Guéant se prenait pour « le premier flic de France ». L’expression, imagée, est généralement réservée au ministre lui-même. Mais devant la XXXIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris, poursuivi pour « complicité et recel de détournement de fonds publics », Claude Guéant semble se l’attribuer au premier degré pour mieux justifier les quelque 5 000 euros qu’il touchait chaque mois en espèces sans les déclarer à l’administration fiscale. Vendredi, au troisième jour de son procès, et devant des magistrats éberlués, il a décrit une manière de fonctionner qui ne laisse pas d’étonner.