Avec le décès de Bernard Tapie, la célèbre affaire qui porte son nom est close. Mais elle reste un formidable miroir où l’on peut déceler la face sombre du second septennat de François Mitterrand comme les dérives du quinquennat sarkoziste. Elle en dit long sur les manipulations dont la justice peut faire l’objet comme sur l’anémie de la démocratie.
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DuDu vivant de Bernard Tapie, la presse a souvent eu deux manières de parler de lui. Pour beaucoup de journaux de la presse écrite et plus encore de médias audiovisuels, il a longtemps été, comme on dit, un « bon client ». Avec ses coups de gueule et ses tartarinades, ses coups de bluff et ses tours de bonneteau, il figurait parmi ces invités que beaucoup ont adoré recevoir car il faisait espérer un gonflement des ventes ou des pics d’audience. Pendant plus de trente-cinq ans, il a donc été accueilli avec empressement sur d’innombrables plateaux, y compris ceux du service public.