Les contrats passés par “Monsieur PV” intriguent le ministère de l’intérieur
À la tête de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), Jean-Jacques Debacq n'a pas seulement fait payer par son administration les contraventions visant son véhicule de fonction. Le préfet savait vraisemblablement se montrer généreux avec ses prestataires. En particulier avec la société Atos, aujourd'hui dirigée par l'ancien ministre Thierry Breton. Le ministère enquête.
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Depuis quelques jours, c'est la panique au sein de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), l’énorme machine à PV du ministère de l’intérieur. Un mois après nos révélations qui ont entraîné la démission de son directeur, le préfet Jean-Jacques Debacq, qui faisait payer par son administration des contraventions écopées avec son véhicule de fonction, l'Antai reste visée par une enquête administrative. « Un rapport, adressé au ministère de l'intérieur (…) laisse supposer des dysfonctionnements dans la gestion de cet établissement public », a annoncé, jeudi dernier, le ministère de l'intérieur dans un communiqué.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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