Lors de ce rassemblement contre la réforme des retraites, un policier a lancé une grenade de désencerclement aux pieds du manifestant, selon les images de vidéosurveillance obtenues par l’IGPN. Sébastien N. a perdu son œil gauche.
Lundi 15 mai, Pascale Pascariello était l’invitée de « Abonnez-vous ». Journaliste du pôle Enquêtes de Mediapart, elle couvre notamment les violences policières et les procédures auprès de l’IGPN.
Des centaines de personnes ont exprimé, dimanche à Paris, leur soutien aux trois jeunes victimes d’un grave accident de scooter, dans lequel la police est mise en cause. Des témoins ont fait changer les policiers de version des faits. Un collectif s’organise pour accompagner les familles.
Dans un rapport d’avril 2021, rendu public seulement le mois dernier, l’Inspection générale de la police nationale regrettait que les agents chargés de constater les outrages sexistes soient insuffisamment formés et guidés, par leur hiérarchie comme par les parquets.
Après « plusieurs incidents » survenus en 2020, le directeur général de la police nationale avait commandé deux audits sur l’application des règles disciplinaires dans les écoles de police françaises. Les conclusions de l’IGPN, sévères, n’ont été rendues publiques que deux ans plus tard.
Pendant deux ans, le ministère de l’intérieur a refusé de publier trois rapports réalisés par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), portant sur des sujets d’intérêt général et financés par des fonds publics. Il a fini par les mettre en ligne juste avant que le tribunal administratif, saisi par Mediapart, ne l’y oblige.
La Contrôleuse des lieux de privation de liberté constate « un recours massif » aux gardes à vue pendant les manifestations contre la réforme des retraites, « à titre préventif » et « à des fins de maintien de l’ordre public ». Gérald Darmanin estime qu’elle « excède ses compétences ». Elle réagit sur Mediapart.
Le syndicaliste de Sud Rail, grièvement blessé à œil par une grenade lors de la manifestation du 23 mars à Paris, a déposé plainte pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation par dépositaire de l’autorité publique ». Mediapart l’a rencontré.
Cet étudiant tchadien, victime d’insultes racistes et de coups de la Brav-M en mars, avait été de nouveau interpellé le 14 avril. Il a été dénigré tout un week-end avant d’être relâché sans poursuite. Il accuse la syndicaliste de diffamation et d’avoir fait fuiter la procédure dans la presse.
Vendredi 21 avril, le conducteur de la voiture de police impliquée dans un grave accident avec un scooter, une semaine plus tôt à Paris, a été mis en examen pour « violences avec arme » et « faux en écriture publique ». L’enquête est désormais aux mains d’un juge d’instruction.
Les parents des trois mineurs blessés le 13 avril appellent les autorités à « faire toute la lumière » sur les circonstances de l’accident. Un quatrième témoin, retrouvé par Mediapart et StreetPress, dit avoir vu la voiture de police « faire une embardée » pour « faire tomber » leur scooter. Trois policiers sont en garde à vue.
Jugé pour avoir tiré à deux reprises sur une voiture occupée par six jeunes hommes - ses tirs avaient frôlé la tête du conducteur, un fonctionnaire de la BAC a plaidé la légitime défense tout en reconnaissant « avoir tiré sans viser ». Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis, ce mardi, à Paris.
Le 13 avril, trois mineurs à scooter de 13, 14 et 17 ans ont chuté alors qu’ils tentaient d’échapper à un contrôle de police, dans le XXe arrondissement de Paris. Trois témoins affirment que la voiture de police les a volontairement percutés. Une enquête a été confiée à l'IGPN.
L’Observatoire parisien des libertés publiques s’est penché sur l’action de ces brigades policières motorisées depuis leur création, en mars 2019. Dans un rapport publié jeudi 13 avril, il les accuse de pratiques « intimidantes » et « virilistes », susceptibles de « dissuader » les manifestations.
Six jours après l’arrestation musclée d’un jeune lycéen à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) jeudi 6 avril, l’émotion reste entière au lycée Jules-Ferry. Une procédure d’interpellation qui aurait été « respectée », selon la préfecture. Des arguments qui ne satisfont pas côté syndicat et corps enseignant. En interne, on s’inquiète aussi des conditions de la mobilisation de demain.
Lors de la manifestation organisée à Paris le 1er décembre 2018, un policier parisien avait grièvement blessé un gilet jaune à proximité des Champs-Élysées. La juge d’instruction chargée du dossier considère qu’il existe suffisamment d’éléments pour le renvoyer devant le tribunal correctionnel.