Une enquête sur les dérives de policiers marseillais au cours d’une opération de lutte contre les stupéfiants a révélé de nombreux manquements de leur hiérarchie, jusqu’au siège de Nanterre.
Un gardien de la paix a été condamné à huit mois de sursis, à la suite de violences commises contre un adolescent de Vaulx-en-Velin, en 2020. Une décision judiciaire qui étrille le fonctionnement de la « police des polices » locale, qui avait écarté la responsabilité du policier. Celui-ci compte faire appel.
En décembre 2018, des membres des forces de l’ordre ont roué de coups cette femme de 19 ans qui rentrait chez elle. Vendredi 3 octobre, six policiers ont été mis en examen pour non-assistance à personne en danger et l’un d’entre eux l’est aussi pour violences aggravées, selon les informations de Mediapart, confirmées par le parquet.
Le 18 septembre, jour de mobilisation sociale, une vidéo a fait le tour des réseaux sociaux : on y voit une jeune femme violemment brutalisée par deux policiers à Marseille. La victime témoigne sur Mediapart.
Depuis mars 2024, un habitant du Val-de-Marne affirme avoir été blessé aux parties génitales par un policier lors d’un contrôle routier. Après avoir recueilli les dénégations des agents mis en cause, le parquet de Créteil a classé sa plainte sans chercher à recueillir d’autres éléments.
Au moins deux incidents graves se sont produits mercredi 10 septembre sans être mentionnés par le préfet de l’Hérault dans son bilan. Un jeune manifestant atteint par le jet d’un canon à eau souffre d’un traumatisme crânien, tandis qu’un journaliste a été violenté et empêché de travailler.
Un policier, accusé de violences en 2020 par un jeune habitant de Vaulx-en-Velin, était jugé mardi à Lyon. Derrière son procès, c’est la cellule de déontologie de la police locale qui est en cause. Celle-ci avait conclu à la non-culpabilité du fonctionnaire, après une enquête dont l’impartialité interroge.
Presque sept ans après avoir lancé la grenade GLI-F4 qui a mutilé Gabriel Pontonnier, le policier Jacky D. doit être jugé pour blessures involontaires jeudi 11 septembre. Une autre de ses grenades avait gravement blessé un manifestant, une heure et demie plus tard, sans que ce CRS soit poursuivi.
Dans un « guide pratique » diffusé au cœur de l’été, le ministère de l’intérieur résume ce qu’il attend des policiers en cas d’émeutes. Et témoigne une nouvelle fois de son mépris pour le travail de la presse, avant de rétropédaler.
Les agents des forces de l’ordre comparaissent, le 5 septembre, pour violences aggravées, faux et tentative d’escroquerie. La victime, un supporter de football niçois, a dû batailler pendant sept ans contre vents et marées pour faire valoir ses droits.
Placés en détention après l’expulsion d’un campement de fortune dans le XVIIIe arrondissement à Paris, deux jeunes hommes afghans ont porté plainte : ils racontent avoir été tabassés et humiliés par des officiers de police. Une enquête a été confiée à l’IGPN.
Dans un rapport administratif dont Mediapart a pris connaissance, la « police des polices » conclut à un usage disproportionné de la force par les agents qui ont fracassé le crâne de Hedi en juillet 2023 à Marseille. L’inspection demande un conseil de discipline pour les quatre policiers ainsi que pour leur cheffe. Le ministère de l’intérieur n’y a toujours pas donné suite.
Le programme de subventionnement des forces municipales par la région francilienne est menacé par un recours devant le tribunal administratif. Lancée dans une campagne politique pour défendre son « bouclier », la présidente de la collectivité a obtenu le soutien du ministre de l’intérieur.
Dans une décision inédite, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France jeudi 26 juin pour un contrôle d’identité discriminatoire. Elle a rejeté les requêtes de cinq autres Français qui dénonçaient eux aussi des contrôles « au faciès ».
Devant l’Assemblée nationale, mardi 10 juin, le préfet de police de Paris a défendu le dispositif mis en place pour la finale de la Ligue des champions. Comme son prédécesseur, il revendique d’« aller au contact » pour multiplier les interpellations.
En 2023, à Rennes, deux syndicalistes étaient blessés par les coups d’un major de police en marge des mobilisations contre la réforme des retraites. En dépit d’une vidéo limpide, mardi 29 avril, le tribunal s’est longuement interrogé sur la responsabilité des plaignants.