Un brigadier-chef en poste en Afghanistan a attaqué l’administration après avoir vu l’un de ses subordonnés, moins bien noté, lui passer devant lors d’un avancement. Dans la police, les histoires de pistons syndicaux sont courantes, mais souvent peu vérifiables, même si les syndicats admettent parfois eux-mêmes ces pratiques, en off.
À Bobigny, le procureur a requis jeudi 5 mars un an de prison avec sursis, ainsi que l’interdiction de porter « toute arme » pendant cinq ans et une interdiction professionnelle de deux ans contre Jean-Yves Césaire, le policier qui a gravement blessé au visage un lycéen avec son lanceur de balles de défense.
Le 5 mars 2015 se tient le procès du policier qui, en octobre 2010, avait grièvement blessé au visage Geoffrey Tidjani avec son lanceur de balles de défense. Le gardien de la paix a de plus reconnu avoir rédigé un procès-verbal mensonger sur les circonstances du tir.
À Marseille, le 29 janvier, trois policiers de l'ex-brigade anticriminalité centre ont été jugés pour l'interpellation violente d'un mineur remontant à novembre 2012. Une vidéo montre les violences. Le tribunal s'est montré très compréhensif.
Entendu le 3 février par la commission d'enquête parlementaire sur le maintien de l'ordre, le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a pointé la violence des « nouvelles formes de contestation sociale ». Pour le chercheur Cédric Moreau de Bellaing, entendu, lui, fin janvier par les députés, le changement est aussi du côté de l'État.
Un enfant de 8 ans a été entendu le 28 janvier 2015 au commissariat de Nice, avec son père, pour « apologie du terrorisme » à la suite de propos tenus à l'école primaire.
Deux semaines après les attentats de Paris, le premier ministre Manuel Valls a annoncé, ce mercredi 21 janvier, 2 680 emplois supplémentaires pour l'antiterrorisme dont 1 100 pour les services de renseignement. S'agit-il de mettre en place une surveillance massive à la façon des États-Unis ?
Dans les prochains jours, l'exécutif devra répondre à des questions très lourdes, alors que les services spécialisés évaluent à 1 200 environ le nombre de « djihadistes potentiels » en France. « Quand il y a 17 morts, c'est qu'il y a eu des failles », a admis le premier ministre.
Un ingénieur français de confession musulmane s’est vu interdire par EDF, depuis le 31 mars 2014, l’accès à l’ensemble des sites nucléaires français. Cette décision se fonde sur une note blanche de la DGSI qui semble truffée d'approximations et rédigée a posteriori pour tenter de justifier cette interdiction.
Depuis des heurts et des arrestations, le 16 mars dernier, à la cité de la Noé, les relations entre la police et les habitants de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) ne cessent de se dégrader. Des témoignages récoltés par la Ligue des droits de l'homme font état de racisme et de provocations de la part de la police. Des élus ne cachent plus leur inquiétude.
Après la mort de Rémi Fraisse, le ministère de l’intérieur a soutenu à plusieurs reprises que les grenades offensives n’avaient jamais tué personne auparavant. Comment expliquer ce déni collectif, alors qu’une grenade offensive avait été sérieusement mise en cause dans la mort de Vital Michalon en 1977 ? Mediapart a enquêté et retrouvé les rapports judiciaires sur la répression brutale de 1977.
Les deux rapports remis après la mort de Rémi Fraisse n'abordent pas les instructions relatives au lancer de grenades offensives. Une ancienne circulaire de 1975, exhumée par Mediapart, précise que « le tir par-dessus la troupe (est) interdit ». Sur l’intranet de la gendarmerie, la fiche « équipe grenades offensives» a été retirée juste après le drame.
Les forces de l'ordre « ont rempli leur mission avec professionnalisme et retenue », salue l'inspection générale de la gendarmerie nationale dans un rapport sur le maintien de l'ordre à Sivens depuis fin août 2014. Aucune faute professionnelle n'est retenue dans les événements qui ont causé la mort du jeune homme. Tout juste l'inspection générale concède-t-elle « deux cas de manquements à la déontologie » sur des événements annexes : le jet d'une grenade dans une caravane occupée par des zadistes, qui a grièvement blessé une personne à la main, et un manifestant au sol roué de coups de pied par un gendarme.
Le rapport des inspections générales de la gendarmerie et de la police nationale, publié le 13 novembre, après la mort de Rémi Fraisse, dresse un état des lieux du nombre de fonctionnaires blessés ces dernières années ainsi que des armes utilisées en maintien de l’ordre. C'est la première fois que des données aussi précises sont rendues publiques.
Blessé grièvement par une grenade de CRS, en 2009, alors qu’il marchait dans la rue, Pascal Vaillant alerte sur les dangers de la « grenade lacrymogène instantanée », une arme explosive utilisée par les forces de l’ordre dont le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, vient de confirmer l’autorisation. Mediapart publie son témoignage, alors qu'avaient lieu ce samedi des manifestations contre les violences policières à Toulouse, Nantes, et Paris notamment.
Après les révélations de Mediapart et du Monde sur la mort de Rémi Fraisse, le ministre de l’intérieur annonce l’interdiction des grenades offensives par les gendarmes dans les opérations de maintien de l’ordre. Un rapport montre l'usage massif et ciblé de ces grenades lors des émeutes contre la vie chère à Mayotte, puis sur des conflits environnementaux à NDDL et Sivens.